Tendresse Abjective

Anna Hawkins, Collin Johanson, Hugo Bergeron et Élise Provencher

Exposition - Galerie & bureaux

7 juillet 2017 - 27 août 2017

Troisième et dernière d’un cycle de trois expositions qui abordent la question des expositions collectives dans le centre d’artistes, Tendresse abjective sera présentée du 7 juillet au 27 août 2017 à Regart, centre d’artistes en art actuel. Cette exposition collective regroupe des œuvres d’Hugo Bergeron, d’Anna Hawkins, de Collin Johanson et d’Élise Provencher. Tendresse abjective est réfléchie avec la collaboration de l’artiste et commissaire Christophe Barbeau. Le vernissage se tiendra le 7 juillet dès 17h à Regart. Vous êtes chaleureusement conviés à venir y rencontrer les artistes de l’exposition.

Les œuvres présentées dans l’exposition Tendresse abjective explorent une multitude de tensions. Ces contrastes soulignent, par exemple, une impossible harmonie des éléments visuels ; ou bien, une inadéquation du passé et du présent ; ou encore, une tension entre retenue et exubérance. Pourtant, les artistes rassemblent ces notions, ces techniques ou ces motifs composites en rendant leur cohabitation envisageable. Tendresse abjective est également une exposition collective qui redéfinit l’histoire de l’art alors que les artistes appliquent des procédés artistiques variés invitant à réfléchir des notions esthétiques telles le style artistique et la beauté.

Dans son panorama, Hugo Bergeron déploie un laboratoire d’expériences et de variations de la peinture, mais aussi du paysage. Présenté sous la forme d’une grille à géométrie variable évoquant l’écran, la mosaïque ou la façade d’un immeuble, l’ensemble de tableaux constitue un lexique visuel qui invite à réfléchir la transformation et la prolifération de l’image. Il fouille le concept de paysage et ce genre en peinture en révélant les écarts de la représentation.

Les œuvres vidéographiques d’Anna Hawkins sont réalisées par le biais de collages d’une pluralité de vidéos colligée depuis la plateforme Youtube. Découpées, fragmentées, reconstituées et rassemblées ses vidéos composent des tableaux mobiles. Les formes désarticulées flottent sur un fond noir qui met en relief leurs mouvements et leurs teintes disparates.

Empruntant aux techniques automatistes, les dessins de Collin Johanson découlent d’un coup de crayon aléatoire faisant surgir des images dans la mémoire et l’imaginaire de l’artiste. De ce geste initial naissent des œuvres sollicitant la curiosité du spectateur et évoquant les différents courants expressionnistes de l’histoire de l’art.

Combinant des matériaux aussi hétérogènes que la céramique, le plâtre, l’objet trouvé ou le contreplaqué, Élise Provencher donne vie à des personnages rappelant autant les statues antiques que la facture imprécise de figurines primitives. C’est un univers étrange que l’artiste propose, un lieu imaginaire peuplé de personnages hybrides qui amène à sonder des notions comme la corporalité, l’identité et la communauté.