Je dis·vague

Oz Ivers

Résidence, Performance - L’Autre Gare

7 août 2023 - 10 septembre 2023

L’exposition comme documentation poétique. Métaphore de moments en continus longeant le fleuve, les friches et les vestiges de l’eau. Lire les vagues comme l’univers se répondant à soi.

Exposer le résultat d’un corps co-créé, un objet activé en le portant avec soi, en lui donnant une histoire sans mots.

Espace : Lieu créés par l’imagination hors du monde réel, pour y placer des chimères.

Espaces imaginaires : Espaces qui n’existent pas et conçus en dehors de la sphère du monde.

L’artiste occupera l’espace afin d’y présenter la documentation d’une série de performances vécues le long de l’eau. Comme finissage aura lieu une soirée poésie-performance accompagnés d’autres artistes invité·es.

Au cours de la résidence, on verra se déployer algues, dessins, calques, bois flottant et photographies aux murs, autant d’expérimentations visuelles résultant en planches de bande dessinée photographiées, qui seront imprimées pour la fin de la résidence.

 

M’inspirant de la militante Mel Baggs, je cherche à élever la “voix” à des langues diverses qui ne sont pas celles qu’on attribue à “ce qui définit l’être humain”. Ces considérations rejoignent des mouvements de pensée comme l’écoféminisme de Donna Haraway en plaçant l’humain parmi les autres espèces et en échanges avec eux. Le choix de passer du temps sur le bord du fleuve en y puisant, comme une source de création, me permet de l’intégrer à mon individu/identité. Je montre l’échange horizontal entre moi, nous et le territoire. Un échange à la fois parasitaire et symbiotique. Je passe par la fiction et les fabulations du quotidien pour montrer ces échanges, cette porosité. J’en profite pour poser des questions et des réflexions plus sérieuses quant aux rôles que l’on incarne en société ainsi que le fonctionnement de cette dernière. Mettre en doute le discours qui tend à créer une scission entre Nature et Culture. Je m’amuse à intégrer certains qui croisent mon chemin à mon imaginaire en leur attribuant des outils fantasmés ou “objets mystères” comme Maude Arès en utilise dans sa pratique artistique. En particulier, le thème de la “coquille-à-dos” revient. En leur donnant de tels objets, je rends compte de l’histoire et du monde beaucoup plus large et inconnu dont nous faisons partie en réalité, mais d’on nous sommes jamais pleinement conscients. J’étire la réalité en y intégrant des fragments de mon imagination.